Relecture de tableaux classiques par RGR

Sur ce tableau de Matisse représentant Icare se brûlant les ailes en voulant approcher le soleil, une rotation d’un quart de tour en fait un gisant victime d’une crise cardiaque et voyant les étoiles.

Plus prosaïquement pour Baselitz, une perte de connaissance provoque une chute dans la rue, bien que la plupart des morts subites aient lieu à domicile. Chacun de nous se la souhaite dans son lit pendant le sommeil. Scénario idéal s’il ne se trompe pas d’heure.

L’entourage s’en émeut et crie avec Munch

Pollock a tout compris des imbrications anarchiques et pourquoi pas des rentrées multiples dans les TV polymorphes et la FV.

Le bouche à bouche moins agréable que le baiser de Klimt, est maintenant jugé inutile dans la réanimation.

Reste la compassion quand tout est fini ?

Et pour les chanceux qui y ont réchappé, le défibrillateur de Niki de Saint Phalle ?
Enfin Proust en seize lignes et deux phrases , la nomme précisément. Les dernières lignes sont exemplaires pour dire que tout est déjà écrit « elle cheminait en vous dans un autre plan ». Joli terme pour nous inciter à rechercher et traiter ses facteurs prédictifs.

Addendum :
L’interprétation de 2 des tableaux est très personnelle :
Lemminkaïnen’s mother par Akseli Gallen-kallela (1897)
La mère de Lemminkaïnen après avoir repêché puis recollé les morceaux de son fils va le ressusciter grâce à l’aide d’une abeille et d’une goutte de miel magique
Niki de Saint Phalle La mort du patriarche (1972)
En fait c’est la mort du patriarcat qui y est figurée: « J’aimerais rétablir le matriarcat, les enfants portant le nom de leur mère et les mâles ayant le rôle de beaux coqs. Mais je ne défile derrière aucune banderole. Je préfère travailler seule dans la solitude de la campagne »